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La pêche en Nouvelle-Calédonie

La pêche hauturière
 

CHIFFRES CLÉS

  • 5 armateurs
  • Entre 2 500 et 3 000 tonnes de poissons capturés par an
  • Plus de 60 % de thons blancs
  • 16 navires long-liner
  • 30 % de la production exportée

La pêche hauturière remonterait au moins au 19e siècle. En Nouvelle-Calédonie, elle a longtemps été pratiquée par des armements japonais, jusqu’à l’arrêt de la délivrance de licences de pêche aux navires étrangers au début des années 2000.

La pêche à la palangre, également appelée pêche au long line, est la seule technique de pêche autorisée dans les eaux du Parc de la Mer de Corail. Cette technique, considérée comme étant la plus sélective, a été introduite dans la région par les Japonais au début des années 1960. Elle consiste à poser puis à laisser dériver en mer une ligne principale, équipée de lignes secondaires armées d’hameçons.

La Nouvelle-Calédonie compte actuellement 5 armements hauturiers en activité gérant une flotte de 16 palangriers actifs.

En plus de l’activité de pêche, 3 ateliers de transformation principaux sont présents sur le marché. Ces ateliers ont à charge le conditionnement et la découpe du poisson (en longe, filet, darne, etc.) puis sa commercialisation. D’autres petits ateliers sont également présents sur le marché.

Les principales espèces capturées en pêche hauturière sont le thon blanc (thon germon) et le thon jaune (thon albacore). D’autres espèces sont également pêchées dans les eaux calédoniennes mais elles ne représentent que de faibles volumes. Parmi ces dernières, le thon obèse, le marlin, le mahi-mahi, le saumon des dieux, le tazard du large, l’espadon, le voilier ou encore la bonite.

L’effort de pêche limité, la haute qualité des poissons capturés et de leur traitement « à la japonaise », l’organisation de la filière et le nombre de licences de pêche limité aux palangriers locaux, font de la pêche hauturière calédonienne une activité durable et un acteur économique important.

LE SAVIEZ-VOUS ?

La Pêche Responsable

La totalité de la pêche hauturière calédonienne est certifiée « pêche responsable ». Cette démarche reconnue officiellement par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, initiée par la Fédération des Pêcheurs Hauturiers de Nouvelle-Calédonie, vise à défendre la haute qualité de filière, à assurer sa pérennité et à gérer durablement la ressource.

En apportant des réponses concrètes et sérieuses aux consommateurs la pêche responsable est une démarche globale de gestion qui vise, au-delà du respect de la réglementation, à mettre en œuvre des pratiques respectueuses de la ressource, de l’environnement, des produits pêchés ainsi que de la sécurité et des conditions de travail.
 

La pêche lagonaire
 

CHIFFRES CLÉS

  • 450 marins déclarés
  • 420 navires déclarés
  • 78% des poissons capturés sont autoconsommés
  • 500 tonnes de produits lagonaires déclarées vendues

La pêche à l’intérieur du lagon, à pied ou sur des embarcations de moins de 10 mètres, a toujours existé en Nouvelle-Calédonie. Les techniques utilisées sont le filet, la ligne, la traîne, les casiers pour capturer poissons, crustacés (crabes, langoustes), céphalopodes (poulpes, calamar, seiches),

mollusques… D'une extrême fraîcheur, ces produits sont principalement destinés à l’autoconsommation. Seul le surplus est commercialisé. La pêche professionnelle récifo-lagonaire, pratiquée par des navires titulaires d'une autorisation, regroupe la pêche lagonaire et la pêche côtière (jusqu'à 12 miles au large du récif). Elle déclare une production annuelle d’environ 500 tonnes qui alimente le marché local (sauf holothuries et trocas). La pêche vivrière en tribu représenterait plus de 3 700 tonnes tous produits confondus. Afin de garantir sa pérennité, l’activité de pêche – qu'elle soit professionnelle, vivrière ou de plaisance – est soumise aux réglementations provinciales qui déterminent quotas, périodes, matériels autorisés...

Holothuries et trocas

L'holothurie, aussi appelée bêche ou concombre de mer, est un invertébré au corps long et mou et à la peau rugueuse. 48 espèces sont présentes naturellement dans le lagon calédonien où elles sont pêchées, séchées puis exportées en direction du marché asiatique (environ 50 tonnes annuelles). Face à la raréfaction de la ressource, des expérimentations d'élevages prometteuses ont été réalisées avec l'espèce la plus adaptée et la plus recherchée, holoturia scabra. Entre 100 et 200 tonnes de coquilles de trocas sont également pêchées par an pour l'exportation afin d'être utilisées dans la fabrication de boutons et de bijoux.
 

LIENS UTILES :

Guide des poissons côtiers :

https://www.spc.int/sites/default/files/resources/2018-05/Moore_17_ID_guide_common_coastal_food_fishes_FR.pdf

Règlementation pêche en province Sud :

https://www.province-sud.nc/sites/default/files/GUIDE%20DU%20LAGON/Guide%20lagon%202019%20PART3.pdf

https://www.province-sud.nc/autorisations-de-peche-professionnelle

Règlementation pêche en province Nord :

https://www.province-nord.nc/sites/default/files/parutions/guide-peche-province-nord.pdf